NTT Docomo, le plus grand opérateur de téléphonie mobile du Japon, ne propose pas de téléphones de Huawei pour son réseau 5G, en raison des préoccupations concernant l’accès restreint aux services Google via le système Android.
Docomo espère commencer à vendre des téléphones compatibles 5G lorsqu’il lancera la cinquième génération de services sans fil en 2020. Les deux autres grands opérateurs japonais, KDDI et SoftBank Corp, pourraient suivre l’exemple de Docomo lorsqu’ils lanceront leur gamme de produits 5G.
Le Japon était le cinquième marché en importance pour les téléphones Huawei en 2018, avec 1,88 million de terminaux livrés, selon les données du MM Research Institute, basé à Tokyo.
Les États-Unis ont placé la société chinoise sur une liste d’entreprises interdites de traiter avec des fournisseurs américains. En conséquence, les nouveaux téléphones Huawei seront probablement incapables d’utiliser des applications populaires comme Gmail qui fonctionnent sur Android.
Le département américain du Commerce a accordé un sursis partiel à l’interdiction pour permettre à Huawei de s’y adapter. Pendant cette période de grâce, qui a été prolongée de 90 jours le 19 août 2019, la société chinoise peut fournir des mises à jour Android pour les appareils qu’elle a déjà vendus.
Mais les restrictions s’appliquent toujours aux nouveaux téléphones, ce qui signifie que Huawei ne peut probablement pas les équiper avec le logiciel Google au-delà de la version gratuite et open-source de la plate-forme Android.
Pour contrer — ou contourner l’interdiction de Washington —, le géant chinois Huawei commence à sortir les téléphones mobiles dotés du système d’exploitation « maison » basé sans doute sur la partie « libre » d’Android, sur laquelle, Huawei met une couche et sur-couche logicielles développées en interne. Le chinois vise surtout les terminaux bas de gamme. Cette stratégie d’Huawei est loin de garantir son succès. Car, la réussite d’un système d’exploitation dépend en grande partie des applications tierces qu’il génère autour.
Vo Trung Dung (avec Nikkei)
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Dessin de le Une est de © Gatis Sluka, dessinateur lithuanien.
