Géopolitique Diplomatie Economie Mer de Chine

IPAC Alliance interparlementaire sur la Chine

Washington et 5G d’Huawei, Reprise en Chine et Pékin dans l’oeil de l’IPAC

#Actualité en trois brève. En invoquant les mesures de sécurité, les Etats-Unis mettent la pression sur ses alliés pour exclure complètement l’équipement 5G de Huawei de leur marché. La pandémie de CoVid-19 continue à faire plonger le monde dans la récession. La Chine et son énorme marché intérieur en reprise rapide deviennent la planche de salut de l’économie mondiale, en particulier du Japon. Et la création de l’Alliance interparlementaires sur la Chine (Inter-Parliamentary Alliance on China – IPAC) placera la Chine sous « surveillance ».

HUAWEI 5G
Les États-Unis et le 5G de Huawei

Le sénateur Tom Cotton a déclaré à propos du réseau 5G de Huawei : « Confier notre 5G à Huawei, c’est comme demander aux nations adverses pendant la guerre froide de construire nos sous-marins et nos chars d’assaut ! »

Il affirme que les États-Unis allaient revoir le partage de renseignements si le système de Huawei était utilisé dans les réseaux téléphoniques 5G des pays alliés. Tom Cotton, qui représente l’Arkansas, a déclaré qu’il avait des objections géopolitiques et techniques à l’égard de Huawei et a affirmé que, si le système était contrôlé d’une autorité étrangère ou piraté, l’équipement pourrait suivre les mouvements des avions de chasse F35.

Le sénateur s’exprimait devant une sous-commission parlementaire de la Défense qui enquêtait sur les propositions britanniques visant à permettre à Huawei de déployer jusqu’à 35% d’équipements 5G, ce qui a fait l’objet de vives critiques de la part de la Maison Blanche et de la droite conservatrice.

Le marché chinois devient le dernier espoir dans un monde ravagé par le coronavirus

Le constructeur automobile Toyota a été plus rapide que ses concurrents à rebondir en Chine après que la pandémie de CoVid-19 ait pratiquement paralysé l’économie mondiale, le constructeur japonais ayant augmenté sa production en avril dernier.

Toyota cherche à tirer parti de la demande accrue de voitures personnelles. La raison : les Chinois craignant de contracter le virus dans les transports en commun.

Mais, comme beaucoup d’entreprises, elle n’a guère d’autre choix, la pandémie entraînant d’autres économies dans sa chute. « La Chine, le plus grand marché du monde, est le seul sur lequel nous pouvons compter », a déclaré un haut responsable d’une usine chinoise de Toyota.

Même si la pandémie a incité le Japon et les États-Unis à repenser leurs chaînes d’approvisionnement, la Chine est le seul marché qui montre de réels signes de reprise après les dommages économiques mondiaux causés par le coronavirus.

Canon, un autre géant japonais table aussi sur le marché chinois. « Une croissance saine pour les entreprises est inséparable du développement durable de l’économie chinoise », a déclaré Hideki Ozawa, président et directeur général de la branche marketing chinoise de Canon.

L’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

La date de l’annonce n’a pas été choisie au hasard. Le 4 juin 2020, le 31e anniversaire du massacre de la place Tien An Men à Pékin, dix-huit parlementaires de plusieurs pays ont donné la création de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) : « L’Alliance interparlementaire sur la Chine est un groupe international multipartite de législateurs travaillant à la réforme de la manière dont les pays démocratiques coopèrent avec la Chine. Elle est composée de législateurs internationaux et dirigée par un groupe de coprésidents, qui sont des hommes politiques de haut niveau issus d’un échantillon représentatif des principaux partis politiques du monde. »

Les parlementaires viennent de huit pays : les États-Unis, le Royaume-Unis, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, la Suède, le Japon et l’UE. Parmi les fondateurs, des personnalités donneront sans aucun doute du poids à l’action de l’IPAC : les sénateurs américains Marco Rubio et Robert Menedez, respectivement président de la Commission du renseignement et membre de la Commission des Affaires étrangères, l’ancien dirigeant du Parti conservateur britannique Iain Duncan Smith, l’ancien ministre de la Défense japonaise Nakataki Gen.

Ces activités — annoncées — se concentrent sur cinq domaines : la protection de l’ordre mondial fondé sur le droit international, la protection des droits de l’Homme, la promotion de la relation commerciale équilibrée, le renforcement de la sécurité et la protection de l’intégrité nationale des démocraties.

Dans le contexte actuel des tensions sino-américaines et des critiques sur la gestion de Pékin de la pandémie de CoVid-19, les actions de l’IPAC ajouteront encore plus de la pression sur la Chine.

Par Vo Trung Dung avec les agences.

Derniers articles dans Actualité

Go to Top