#Pandémie du coronavirus. La Banque mondiale estime que la croissance chinoise se situera à 0,1 % en 2020, contre 6,1 % en 2019. Et la Chine, la deuxième puissance économique mondiale ne pourrait pas entraîner la reprise des pays voisins et partenaires économiques.
Selon un rapport publié sur la région Asie-Pacifique, ce mardi 31 mars 2020, par la Banque mondiale (BM), la croissance, en 2020, des pays émergents d’Asie de l’Est et du Pacifique devraient subir une contraction de 0,5 % et une progression de 2,1 %. En 2019, la croissance de la zone était de 5,8 %. Le PIB chinois, deuxième puissance économique de la planète, pourrait même stagner.
La Banque mondiale (BM) : « ces économies se remettent tout juste d’une période de tensions commerciales et qu’elles luttent contre l’épidémie, elles doivent maintenant faire face à l’éventualité d’un choc financier et d’une récession mondiale. »
La baisse de la demande mondiale affectera les exportations et importations manufacturières du Vietnam, du Laos, du Cambodge et de la Malaisie. La chute du tourisme frappera la Thaïlande (-5%), les Philippines (-4,6%) et l’Indonésie (-3,5%), qui représente 10 % de revenu national de ces deux pays.
Le nombre de pauvres devrait augmenter — au moins — de 11 millions en Asie. Les travailleurs du secteur informel et de l’industrie manufacturière tournée vers l’exportation, comme au Vietnam. Pour ce pays, le taux de pauvreté devrait doubler chez ceux qui dépendent de l’industrie textile, passant de 14 % à 28 %.
La récession mondiale consécutive à la pandémie de coronavirus pourrait être pire que celle qui a suivi la crise financière de 2008, a mis en garde, lundi 30 mars 2020, la directrice générale du Fond monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva au cours d’une téléconférence avec le G20. Dans un communiqué, elle souligne avoir prévenu les ministres des finances et les banquiers centraux que les perspectives de croissance mondiale étaient « négatives » pour 2020 et indiqué qu’il fallait s’attendre à « une récession au moins aussi grave que pendant la crise financière mondiale sinon pire ».
Vo Trung Dung (avec Nikkei)
