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Xiaomi et la censure mobile en 5G

Les mots bannis (en chinois) : « Mission chrétienne charismatique », « Indépendance de la Mongolie », « Longue vie à l’indépendance de Taiwan », « Mouvement démocratique de 1989 », « Comité des femmes », « Al-Qaeda au Maghreb islamique », « Organisation de libération de la Palestine », « Tibet libre »…

Suivant le pays, le smartphone chinois Mi 10T 5G de Xiaomi, interdit la consultation des pages ou le téléchargement des documents qui contiennent ces mots-clés ci-dessus. En Europe, la fonction de filtrage était désactivée sur les appareils pour la zone européenne, et aucune censure n’a été constatée par les auteurs de l’enquête.

Le risque — connu — de cybersécurité concerne aussi les téléphones de #Huawei qui envoient les données personnelles — voire plus — de l’utilisateur aux serveurs chinois de Tencent.

Le Centre national de cybersécurité de la Lituanie a révélé qu’un système de censure installé dès l’usine sur ces téléphones — comme le modèle Mi 10T 5G de Xiaomi — pouvait être activé à distance. La liste noire des termes censurés, qui se trouve dans un fichier appelé « MiAdBlacklistConfig », est mise à jour en permanence depuis la Chine, et en comptait 449 selon les experts lithuaniens.

Le ministre adjoint lituanien de la Défense, Margiris Abukevicius : « Notre recommandation est de ne pas acheter de nouveaux smartphones chinois et de se débarrasser de ceux déjà acquis aussi vite que possible. Nous avons identifié quatre cyberrisques liés à la sécurité générale des applications installées par défaut sur les appareils, des menaces de fuites de données personnelles, et des restrictions à la liberté d’expression. »

Le rapport de sécurité pointe pour Huawei : « Une part des applications mobiles contenue sur les plates-formes de distribution sont des imitations d’applications originales, porteuses de fonctionnalités malveillantes ou de virus. »

Et pour Xiaomi : « Le système envoie des données statistiques sur l’activité de certaines applications installées par défaut, à des serveurs du fournisseur du cloud chinois Tencent ».

La société Xiaomi n’a pas commenté la censure, mais a nié la collecte malveillante des informations personnelles. Huawei les a démenties en bloc.

C’est la première fois qu’un État se donne la possibilité d’imposer sa censure en temps réel et d’espionner les utilisateurs via des appareils grand public exportés dans le monde entier, y compris dans l’UE.

Le rapport lithuanien est téléchargeable ici : https://www.nksc.lt/doc/en/analysis/2021-08-23_5G-CN-analysis_env3.pdf

Par la rédaction, avec les agences.


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