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CoVid-19 : Nouveau variant, pas de panique !

Tandis qu’une partie du monde met le Royaume-Uni en « quarantaine », le Japon a déclaré vendredi avoir trouvé au moins cinq personnes infectées par la nouvelle souche « britannique » du coronavirus. Il s’agit des premiers cas de ce variant à être détectés dans l’archipel.

La ministre japonaise de la Santé Norihisa Tamura : « Toutes les personnes affectées étaient récemment revenues de Grande-Bretagne. Ils ont été testés positifs à la frontière et ont été envoyés en quarantaine. Une analyse plus poussée a révélé qu’ils étaient porteurs du nouveau variant britannique. » 

Les nationalités des voyageurs n’ont pas été révélées. Ils sont arrivés entre le 18 et le 21 décembre 2020, et ont été testés à l’aéroport de Haneda à Tokyo et à l’aéroport international de Kansai près d’Osaka. Quatre d’entre eux ne présentent aucun symptôme, tandis qu’un autre, un homme d’une soixantaine d’années, s’est plaint de fatigue.

Outre le Royaume-Uni, cette souche particulière a également été signalée en France, Italie, aux Pays-Bas, au Danemark, en Allemagne, à Singapour et en Australie. Elle est connue pour être plus transmissible que d’autres souches, mais les experts affirment qu’il n’y a pas encore de preuve qu’elle soit plus virulente.

L’OMS : Pas de panique !

L’Organisation mondiale de la Santé  (OMS) a mis en garde contre les informations exagérées et alarmantes concernant un nouveau variant « très infectieux » du coronavirus qui a fait son apparition en Grande-Bretagne, affirmant que cela faisait partie de l’évolution normale d’une pandémie.

Les experts de l’OMS ont même donné un éclairage plutôt positif à la découverte de ces nouvelles souches qui ont incité une série de pays à imposer des restrictions de voyage au Royaume-Uni et à l’Afrique du Sud, en affirmant que « les nouveaux outils pour suivre le virus fonctionnaient. »

Mike Ryan, responsable des urgences à l’OMS : « Nous devons trouver un équilibre. Il est très important d’avoir de la transparence, il est très important de dire au public ce qu’il en est, mais il est également important de faire comprendre que cela fait partie de l’évolution normale du virus. Pouvoir suivre un virus d’aussi près, aussi soigneusement, aussi scientifiquement en temps réel est une réelle évolution positive pour la santé publique mondiale. »

Citant des données britanniques, les experts de l’OMS ont assuré qu’ils n’avaient aucune preuve que le variant rendait les gens plus malades ou était plus mortelle que les souches existantes de COVID-19, bien qu’il semble se propager plus facilement.

Les mutations du coronavirus SARS-CoV-2 avaient été jusqu’à présent beaucoup plus lentes que pour la grippe saisonnière et que même le nouveau variant britannique restait beaucoup moins transmissible que d’autres maladies comme les oreillons.

L’efficacité des vaccins

Les vaccins développés pour combattre le COVID-19 devraient également pouvoir traiter les nouveaux variants, bien que des vérifications soient en cours pour s’assurer que c’est le cas. Les technologies d’ARN Messager — utilisées dans les produits de Moderna et de Pfizer/BioNTech — permettent de « reprogrammer » le vaccin afin de cibler le « bon » virus.

Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS : « Jusqu’à présent, même si nous avons constaté un certain nombre de changements, un certain nombre de mutations, aucun n’a eu d’impact significatif sur la sensibilité du virus à l’un des traitements actuellement utilisés, aux médicaments ou aux vaccins en cours de développement et on espère que cela continuera d’être le cas. »

Toutes les autorités sanitaires mondiales devraient connaître plus de détails d’ici quelques jours ou semaines sur l’impact potentiel de cette nouvelle souche de coronavirus.

Vo Trung Dung, avec les agences.


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