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Chine, Birmanie, Indonésie, Viêt Nam : coronavirus, diplomatie, pêche

#Actu. Cette semaine, l’Indonésie et le Viêt Nam ont signé un accord sur le contrôle de la pêche, la Chine aux prises avec un coronavirus inconnu, et la Birmanie isolée sur le plan diplomatique s’approchant de Pékin.

Chine : le nouveau type de coronavirus et transparence en doute.

Les scientifiques ont baptisé provisoirement le virus « 2019-nCov », pour « nouveau coronavirus 2019 », une sorte de SRAS. La contamination s’accélère depuis le 19 janvier 2020. Cette fois-ci, la transmission interhumaine est confirmée. Le bilan officiel du coronavirus s’élève à, au moins, trois morts et plus de 200 cas diagnostiqués. La presque totalité des patients infectés est de Wuhan, province du Hubei, dans le centre de la Chine, où la totalité des cas chinois a été signalée depuis décembre 2019. Mais certains doutent de cette version des autorités. Commençant par les citoyens chinois eux-mêmes.

Combien de personnes le nouveau coronavirus a-t-il infectées ? Plus de 200, comme l’affirment les autorités sanitaires chinoises ou 1 723 comme l’affirme une étude de scientifiques de l’Imperial College de Londres ?

C’est à peu près la même question que se sont posée les scientifiques britanniques. Ils ont analysé les données de trafic de l’aéroport de Wuhan où le virus est apparu pour conclure que si trois personnes ont été infectées à l’étranger, sans doute plus de 1 700 personnes pouvaient être infectées en Chine.

En Chine, les Chinois doutent des informations officielles, après la mort d’une troisième personne infectée cette semaine. Les trois autres nouveaux pays touchés : la Thaïlande, la Corée du Sud et le Japon. Et l’OMS vient de se mettre en état d’alerte maximale et se réunira ce mercredi 22 janvier 2020.

 

#CoronaVirus : Neuvième décès en Chine, 440 malades, officiellement. Un nouveau pays étranger touché : les Etats-Unis, après le Japon, la Thaïlande, la Corée du Sud, Taiwan et Macao. La propagation – interhumaine – s’est faite via les voyageurs.

(Mise à jour du 22/1/2020)

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Indonésie-Viêt Nam : Accord de coopération dans la pêche et autres produits aquatiques.

On se souvient des images spectaculaires de destruction à l’explosif des bateaux de pêche vietnamiens par l’Indonésie. Ils sont accusés d’avoir pêché illégalement dans les eaux indonésiennes. Les eaux poissonneuses de la Mer de Chine font l’objet de la convoitise des pays qui la bordent.

Les deux pays ont convenu, le 18 janvier 2020 à Djakarta, d’accélérer la signature du procès-verbal de coopération entre le ministère vietnamien de l’Agriculture et du Développement rural et le ministère indonésien des Affaires maritimes et de la Pêche d’un programme de coopération quinquennale.

S’agissant de la question de la pêche illégale, Djakarta et Hanoi ont affirmé « le principe primordial de la régler de manière harmonieuse et humaine, conformément aux lois des deux pays et au droit international, selon l’esprit de l’accord de haut niveau et le partenariat stratégique Vietnam-Indonésie. »

Les deux parties ont également discuté des mesures visant à renforcer l’échange d’informations, à mettre en place un téléphone rouge, à régler les problèmes afin de promouvoir les relations bilatérales dans le futur.

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Birmanie : l’isolement diplomatique et la route de Pékin.

La visite de Xi Jinping en Birmanie, achevée ce samedi 18 janvier 2020, s’est vue conclure par la signature de 33 accords ou mémorandums. La Chine veut donner du neuf à ses projets économiques colossaux dans ce pays qui a une importance stratégique cruciale pour les « nouvelles routes et ceintures de la soie » chinoises, en donnant à Pékin un accès à l’océan Indien.

Parmi la trentaine d’accords signés se trouvent les principaux projets de Pékin : le corridor économique sino-birman et le chemin de fer reliant la ville de Muse au nord du pays à celle de Mandalay au centre, le développement urbain de la ville de Rangoun. Et surtout, un projet crucial dans l’ouest du pays : la construction d’un port en eau profonde dans l’État de l’Arakan.

La Birmanie semble rester prudente, dans un pays où des élections sont prévues cette année et où la méfiance à l’égard d’une dépendance à la Chine est forte. Mais Rangoun ne peut pas se passer de l’appui économique et politique de Pékin. La Birmanie est isolée sur la scène internationale depuis la crise des Rohingyas en 2017.

 

Par Vo Trung Dung (avec agences)

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