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COVID-19 : Le Viêt Nam, ses vaccins, avec autres infos essentielles

Au Viêt Nam, les mesures de distanciation sociale et de confinement continuent pour ralentir la nouvelle vague pandémique. Le variant Delta — découvert en Inde — frappe le monde. Et une bonne nouvelle : les vaccins actuels demeurent efficaces face aux variants.

Mardi, Hô Chi Minh-Ville vient de prolonger de 15 jours les mesures de distanciation sociale. La capitale économique du Viêt Nam a connu une recrudescence des cas liés à plusieurs foyers de contamination, notamment dans une usine, un immeuble résidentiel, des hôpitaux et une mission religieuse. La ville a décidé de maintenir les mesures de restriction, car « les sources de certaines nouvelles chaînes d’infection n’ont pas encore été identifiées. »

Au Viêt Nam et ailleurs, tous les espoirs mis sur la vaccination

« Nanocovax », le vaccin contre la COVID-19 vietnamien est en passe d’être approuvé d’ici la fin de l’année. Le produit entre dans la phase 3 des essais, mais Hanoi pourrait approuver une utilisation d’urgence si les cas d’infection augmentent. Le pays espère pouvoir le commercialiser avant décembre 2021.

Nanocovax, développé par la start-up Nanogen Pharmaceutical Biotechnology en collaboration avec l’Université de médecine militaire du Viêt Nam, a commencé les essais finaux jeudi, a déclaré la société. Environ 13 000 personnes participeront aux essais, et les résultats seront compilés d’ici septembre, a indiqué Nanogen. La société a la capacité de produire environ 100 millions de doses par an dans ses installations de Hô Chi Minh-Ville.

Jusque-là, le Viêt Nam a mieux réussi que les pays voisins à contenir la propagation du coronavirus. Bien que ce pays d’Asie du Sud-Est compte presque 100 millions d’habitants, le nombre total des personnes infectées par le coronavirus dépasse à peine 10 000. Mais le nombre d’infections a bondi ces dernières semaines, ce qui laisse entrevoir la possibilité que le gouvernement autorise l’administration du Nanocovax en urgence.

Le Viêt Nam n’a inoculé que 1,5 % de sa population avec au moins une dose. Le gouvernement cherche à faire passer ce taux à 75 % d’ici la fin de l’année, mais cet objectif semble difficile à atteindre. Le 4 juin dernier, le ministère vietnamien de la Santé a autorisé le vaccin fabriqué par la société chinoise Sinopharm pour une utilisation d’urgence. Il reste à savoir si le Viêt Nam importera les doses.

Des dons modestes, mais bienvenus

À la demande de Hanoi, le Japon fera don d’un million de doses de vaccin contre le coronavirus au Viêt Nam mercredi, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi. Tokyo envisage également de donner des quantités de vaccin COVID-19 à l’Indonésie, à la Malaisie, aux Philippines et à la Thaïlande en juillet 2021.

« Après avoir examiné en détail la situation de l’infection [au Viêt Nam], la pénurie de vaccins et les relations avec le Japon, nous avons pris cette décision », a déclaré Motegi. Il s’agit des vaccins AstraZeneca produits sous licence au Japon. Tokyo a donné aussi 1,24 million de doses à Taïwan au début du mois.

Bien que le Japon ait obtenu suffisamment de doses de vaccin AstraZeneca pour 60 millions de personnes et qu’il ait approuvé leur utilisation le mois dernier, il n’a pas l’intention de les utiliser immédiatement dans le cadre de son programme de vaccination en raison de rares cas de caillots sanguins signalés à l’étranger.

 

AstraZeneca et Pfizer peuvent contrer le variant Delta à plus de 92% d’efficacité

L’autorité malaisienne de réglementation des médicaments a donné son accord conditionnel à l’utilisation de vaccins fabriqués par les sociétés CanSino (Chine) et Johnson & Johnson (États-Unis), qui sont tous deux des vaccins à dose unique. Les autorités ont également approuvé l’utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech pour les personnes âgées de 12 ans et plus. Le programme d’immunisation de la Malaisie est actuellement limité aux personnes âgées de 18 ans et plus.

L’Indonésie s’attend à ce que la dernière vague d’infections à coronavirus atteigne un pic en juillet. Le variant Delta, hautement transmissible, est en train de se répandre à Jakarta et ailleurs. Ce variant, détecté pour la première fois en Inde, est devenu « plus dominant » dans des régions comme Jakarta et d’autres parties de Java, selon le ministre de la Santé, Budi Gunadi Sadikin.

Le pays a enregistré près de 10 000 nouveaux cas dimanche, le nombre le plus élevé depuis février. Les cas ont augmenté ces dernières semaines, après les fêtes de la fin du mois de jeûne musulman.

Toutefois, une bonne nouvelle thérapeutique éclaire le front noir des infections. Les vaccins COVID-19 de Pfizer et d’AstraZeneca offrent une protection élevée de plus de 90% contre l’hospitalisation grave due au variant Delta, selon une nouvelle analyse de Public Health England (Royaume-Uni).

Une analyse de plus de 14 000 cas de Delta par l’agence de santé publique britannique a révélé qu’une double dose du vaccin développé par Pfizer et BioNTech réduit de 96 % le risque d’hospitalisation après une infection par ce variant. Deux doses du vaccin développé par l’Université d’Oxford et AstraZeneca réduisent le risque de 92 %.

Le G7, les États-Unis et l’Union européenne ont tous promis de fournir les vaccins aux pays qui n’en ont que très peu d’accès. Mais quand ? Personne ne sait. Ces pays, où entre 0 et 2% de la population ont été vaccinés, les attendent avec impatience. Avec un brin de désespoir.

Par Vo Trung Dung et la rédaction, avec les agences.

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