La fondation Nguyen Thai Hoc, basée aux Etats-Unis, lance une pétition (en anglais) afin de faire changer le nom de la « mer de Chine méridionale » en « Mer de l’Asie du Sud-Est ». Sur son site, la fondation explique — en français — les raisons de sa démarche.
Elle écrit :
« Au XVIe siècle, le monde avait peu de connaissances sur l’Asie du Sud-Est. Les commerçants et les marins à l’époque ont appelé la mer, entourée actuellement par les pays d’Asie du Sud-Est, « la mer de Chine méridionale » pour désigner le bassin de la mer fermée et sa situation par rapport aux pays voisins situés au nord de l’Australie, à l’est de l’Inde et au sud de la Chine.
Notamment, cette région occidentale a été appelée une fois la « mer Champa » ou la « mer de Champa », le nom d’un royaume côtières très connu pour son apogée de la gloire avant le XVIe siècle.
Cette sous-région d’Asie a été officiellement nommée l’Asie du Sud-Est, y compris la Birmanie, Brunei, le Cambodge, le Timor oriental, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, Singapour, le Thaïlande, les Philippines et le Vietnam… » (Lire la suite)
Pour la fondation Nguyen Thai Hoc, il est temps de changer ce nom, car « la Chine n’a pas grand chose à voir dans cette mer ! »
Les instances cartographiques officielles utilisent le nom « mer de Chine méridionale ». Les pays riverains l’appellent autrement : en filipino Dagat Timog Tsina, en chinois Nán Hai 南海 / 南中国海, littéralement « mer du Sud », en vietnamien Biển Đông, littéralement « mer de l’Est ».
L’emploi des noms différenciés selon le pays démontre le caractère sensible et symbolique de l’appellation. La situation se trouve exacerbée du fait que la Chine revendique la quasi-totalité de cette mer. Dans ce contexte, l’aspect « neutre » du nom proposé — « Mer de l’Asie du Sud-Est » — pourrait contenter toutes les parties. Sauf la Chine, probablement…
Notes :
« Nguyễn Thái Học » était le fondateur dirigeant d’un parti politique tendance nationaliste : le Parti national du Viet-Nam (Việt Nam Quốc Dân Đảng) crée dans les années 20 pour combattre la France coloniale.
