Les Etats-Unis ont haussé vraiment le ton jeudi 22 août 2019 contre les actions de Pékin en dénonçant une « escalade chinoise dans ses efforts d’intimidation » vis-à-vis de ses voisins, en Mer de Chine méridionale, notamment à l’encontre du Vietnam.
Pendant ce temps, le général américain David L. Goldfein, chef d’état-major de l’armée de l’air des Etats-Unis et le généralDavid L. Goldfein. qui commande US Air Force en Pacifique (PACAF) se trouvent en visite officielle et stratégiques à Hanoi.
Un navire de prospection appartenant au Service géologique public chinois est de nouveau entré mi-août dans la zone économique exclusive (ZEE) du Vietnam en Mer de Chine méridionale. Il est accompagné d’au moins deux autres bateaux des gardes-côtes chinois, selon le Centre de recherche américain C4ADS. Selon nos informations sur le terrain, au moins une dizaine de navires chinois identifiés y restent présents en permanence. Beaucoup d’autres ont éteint leurs balises d’identifications.
« Les États-Unis sont profondément préoccupés par les ingérences persistantes de la Chine » dans la ZEE vietnamienne, a déclaré la porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus dans un communiqué. « Il s’agit d’une escalade par Pékin dans ses efforts d’intimidation », a-t-elle ajouté, estimant que cela soulevait « des doutes sérieux sur l’engagement de la Chine en matière de résolution pacifique des contentieux maritimes ».
« Ces dernières semaines, la Chine a pris une série de mesures agressives pour s’ingérer dans les activités économies bien établies des pays membres de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), en vue de les intimider pour qu’ils refusent des partenariats avec des sociétés pétrolières et gazières étrangères, mais aussi pour qu’ils ne travaillent qu’avec des entreprises publiques chinoises… Les actes de la Chine sapent la paix et la sécurité régionales », a déploré Morgan Ortagus, défendant les intérêts des groupes américains, « leaders mondiaux dans l’exploration et l’extraction d’hydrocarbures ».
Hanoi compte sur la présence dans sa ZEE des intérêts pétroliers des puissances comme les États-Unis, la Russie et l’Inde pour freiner les actions agressives actuelles de la Chine dans cette zone.
La Chine, arguant d’une présence plus ancienne, revendique entre 80 et 90% de cette vaste zone des routes-clés du commerce maritime mondial.
Par Vo Trung Dung (avec AFP-Washington)
