#Affrontement. Selon des sources diplomatiques européennes, le ministère vietnamien des Affaires étrangères a envoyé un document d’information avec des cartes sur les activités agressives chinoises — officiellement depuis le 3 juillet 2019 — à Vanguard Bank, aux États-Unis, au Japon, à l’Inde, à l’Australie, à la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la France, l’Allemagne, au Royaume-Uni, au Canada et à l’EU. Rappelons que Vanguard Bank se trouve dans la zone économique exclusive du Vietnam.
Trente-cinq navires chinois, y compris ceux de la marine de guerre, accompagnent le navire d’exploration géologique Haiyang Dizhi 8. Ils ont pénétré dans les eaux vietnamiennes autour du site de forage pétrolier — le bloc 06/1 — pour entraver l’exploration pétrolière et gazière du Vietnam.
D’après des sources de la Défense australienne, les images satellitaires du 03 août 2019 montrent jusqu’à 80 bâtiments chinois dans la zone dont des bateaux de la milice maritime qui ont éteint leur émetteur d’identification.
En réponse à l’intervention chinoise, le Vietnam dit avoir envoyé quatre navires — en réalité, sans doute beaucoup plus — de la police maritime, des gardes-côtes afin de revendiquer la souveraineté vietnamienne sur la région, située dans la zone économique exclusive (ZEE) du pays — c’est-à-dire à moins de deux cents milles nautiques des côtes vietnamiennes. Malgré le net déséquilibre numérique, les forces maritimes vietnamiennes font ce qu’elles peuvent pour protéger les navires d’exploration et autres équipements.
Ces tensions montent en crescendo et se poursuivent depuis une dizaine de jours, entre coups de semonce et jets de canons à eau. Les bateaux chinois — par leur imposant tonnage — ont coupé dangereusement à haute vitesse la route des navires de la police maritime vietnamienne. Les derniers ont dû effectuer des manoeuvres d’évitement d’urgence afin de limiter l’escalade.
Selon Hanoï et les conventions maritimes internationales, les eaux entourant Vanguard Bank appartiennent au Vietnam, comme une extension de son plateau continental.
Ce document d’information détaille également les communications diplomatiques, de sécurité, de défense et du parti communiste du Vietnam avec leurs homologues chinois demandant à Pékin de se retirer des eaux vietnamiennes.
Par Vo Trung Dung
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Note : La photographie de la Une est de 2014 pendant la crise dite de la plate-forme pétrolière chinoise HD-981.
