Samedi 21 août 2021 : L’OMS dénonce l’inégal partage du vaccin. Le Viêt-Nam s’enfonce dans la crise pandémique. Un nouveau cocktail de traitement approuvé au Royaume-Uni.
COVID-19 | Les cas cumulés dans le monde ont atteint 210 761 789, selon l’Université Johns Hopkins de Baltimore. Le nombre de décès dans le monde a atteint 4 413 638.
Vaccin : L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a condamné la décision des pays riches de fournir des injections de rappel — la troisième dose — du vaccin contre la COVID-19à leurs populations, alors que des milliards de personnes dans le monde n’ont pas encore reçu la moindre dose.
Israël a également commencé à administrer des troisièmes doses aux Israéliens de 50 ans et plus. Les autorités américaines, mais aussi des pays européens, prévenant que l’efficacité de la vaccination contre le Covid-19 diminuait avec le temps. Ainsi, elles autorisent désormais les rappels pour tous les Américains à partir du 20 septembre. Le rappel sera administré huit mois après que l’individu aura été entièrement vacciné.
Les experts de l’OMS ont insisté sur le fait qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves scientifiques pour justifier cette injection supplémentaire.
Dr Mike Ryan, directeur du programme d’urgence sanitaire de l’OMS : « Les États-Unis vont proposer des injections de rappel du vaccin Covid en septembre. Il est immoral de les administrer alors que tant de personnes attendent encore d’être vaccinées. Nous envisageons de distribuer des gilets de sauvetage supplémentaires à des personnes qui en ont déjà, alors que nous laissons d’autres personnes se noyer sans le moindre gilet de sauvetage. »
Au début du mois, l’OMS a appelé à un moratoire sur les injections de rappel du vaccin Covid afin d’atténuer l’inégalité radicale de la distribution des doses entre les pays riches et les pays pauvres. Cela n’a pas empêché un certain nombre de pays d’aller de l’avant avec des plans visant à ajouter un troisième vaccin, alors qu’ils luttent pour contenir le variant Delta.
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Viêt-Nam : Le confinement d’Ho Chi Minh-Ville et les provinces limitrophes se prolongent encore au moins de deux semaines.
Les autorités déploient des forces de sécurité, y compris l’armée — essentiellement ses services médicaux, — pour faire face aux épidémies de COVID-19 dans le centre économique de Ho Chi Minh-Ville et dans les provinces du sud, avant l’arrivée de la vice-présidente américaine Kamala Harris, alors que le nombre de décès dus au virus s’accroît tous les jours.
M. Pham Duc Hai, chef adjoint du comité directeur de la ville pour la prévention et le contrôle de la COVID-19 : « Les habitants doivent rester où ils sont à partir du 23 août, et encore pour au moins deux semaines supplémentaires. »
Par ailleurs, M. Nguyen Thanh Phong, le président de la ville, vient d’être remplacé en pleine crise sanitaire, sans que les raisons soient données, mais sans doute pour sa mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19. Sur la décision du Politburo, il a « quitté » ses autres fonctions : numéro deux du PCV de la ville, comité exécutif et comité central du Parti. Son remplaçant n’est pour l’heure pas connu.
La plus grande ville du pays prend des mesures drastiques pour ralentir le nombre croissant de décès dus au coronavirus. Le Viêt-Nam a mis du temps à se procurer des vaccins, n’ayant enregistré que 35 décès et moins de 3 000 cas au 1er mai. Mais ce chiffre est passé depuis à plus de 312 000 cas et 7 150 décès, dont environ la moitié des infections et 80 % des décès dans la seule ville de Ho Chi Minh-Ville.
Ho Chi Minh-Ville a mis sur pied quelque 200 « groupes d’action spéciale », composés de militaires, de membres des forces de sécurité publique et de gardes-frontières, afin de renforcer les mesures de distanciation sociale et de fournir l’aide nécessaire aux résidents placés en quarantaine. Les forces de sécurité devraient livrer à ces habitants — chez eux — les denrées alimentaires et autres produits de première nécessité.
Le gouvernement a toutefois évité de qualifier cette initiative de « mise en œuvre de la loi martiale », bien que le déploiement de ces forces militaires soit largement considéré comme l’une des mesures les plus sévères dont dispose un gouvernement. Hanoi joue encore sur les mots au lieu d’afficher une transparence politique.
En réalité, le Premier ministre a de facto déclaré l’état d’urgence à Ho Chi Minh-Ville et dans les provinces limitrophes, utilisant son pouvoir élargi pour prendre les mesures nécessaires sans l’approbation de l’Assemblée nationale.
En juillet, l’Assemblée nationale vietnamienne a approuvé une résolution visant à donner au Premier ministre et au gouvernement le pouvoir exceptionnel de prendre des décisions rapides pendant la pandémie, dans le but de maîtriser l’épidémie de coronavirus.
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Traitement : L’organisme de réglementation de la Santé du Royaume-Uni a approuvé un cocktail d’anticorps mis au point par Regeneron et Roche pour prévenir et traiter l’infection par le COVID-19, qu’il espère pouvoir commercialiser prochainement.
L’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé britannique a affirmé que le médicament Ronapreve pouvait aider à prévenir l’infection, à résoudre les symptômes d’une infection grave par la COVID-19 et à réduire les risques d’hospitalisation. Ronapreve peut être pris par injection ou par perfusion.
Par la rédaction, sous la direction éditoriale de Võ Trung Dung et la direction artistique de Nguyễn Thị Vân Hà.
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Le dessin de Une : Concours de dessin « Vietnam ! Ensemble ». L’oeuvre est de © Nguyễn Thị Hồng Nhung, élève de la classe 8A, l’Ecole secondaire de Yên Sở, district Hoài Đức, Hanoi.
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Jeudi 15 juillet 2021 : La situation de la pandémie au Viêt Nam s’aggrave ; la Malaisie ne vaccine plus avec le Sinovac ; l’Indonésie connait un nouveau record quotidien des cas d’infection.
COVID-19 | Selon l’université Johns Hopkins de Baltimore, le nombre de cas cumulés dans le monde a atteint 188 367 022 cas. Le nombre de décès dans le monde est de 4 058 263.
Le Viêt Nam : les autorités de la Santé ont annoncé jeudi un nombre record de plus de 3 400 nouveaux cas de coronavirus dans tout le pays, dont près de 2 700 infections à Hô Chi Minh-Ville.
En 24 heures, vingt-neuf provinces et villes ont enregistré 3 379 patients infectés au niveau national, tandis que huit provinces et villes ont enregistré 37 cas importés, a indiqué le ministère de la Santé dans un rapport publié jeudi soir, l’heure de Hanoi.
Au total, 3 099 cas ont été découverts dans des centres de quarantaine centralisés ou des zones de confinement.
Le décompte d’aujourd’hui est le plus grand bond d’infection quotidien jamais enregistré depuis que la pandémie de COVID-19 a frappé le Viêt Nam au début de l’année dernière.
Le ministère de la Santé a aussi signalé 69 décès dus à la COVID-19 à Hô Chi Minh-Ville dans la nuit de jeudi, ce qui se traduit par un bond de 50 % du nombre de décès dans le pays pour l’ensemble de la pandémie. Les décès sont survenus entre le 7 juin et le 15 juillet.
Sur le front vaccinal, le pays a approuvé le vaccin à dose unique Janssen de Johnson & Johnson pour une utilisation d’urgence, la sixième marque à être approuvée par Hanoi.
Hanoi a indiqué par ailleurs que Pfizer-BioNTech allait fournir 20 millions de doses supplémentaires de son vaccin, alors que le pays tente de faire ses stocks à un moment où le nombre de nouvelles infections atteint un niveau record.
Ces vaccins supplémentaires seront « utilisés pour les personnes âgées de 12 à 18 ans. » Apparemment, il s’agit d’un accord urgent entre le fabricant et le gouvernement vietnamien. L’annonce ci-dessus a été faite — dans une certaine confusion — un jour après que le Viêt Nam ait déclaré qu’il offrirait le vaccin en tant qu’option de deuxième dose pour les personnes vaccinées avec une seule dose du vaccin d’AstraZeneca.
Le Viêt Nam est aux prises avec une nouvelle épidémie depuis le 27 avril, après avoir réussi pendant plus d’un an à tenir le coronavirus en échec.
La pandémie affecte encore plus largement l’économie vietnamienne, en particulier les travailleurs du secteur informel et les ouvriers.
L’entreprise Changshin Vietnam, un sous-traitant sud-coréen qui fabrique des chaussures pour Nike, a suspendu la production dans trois de ses usines de la province de Dong Nai, près d’Hô Chi Minh-Ville en raison d’un foyer d’infection de coronavirus. Ces trois usines, qui emploient près de 42 000 travailleurs, resteront fermées jusqu’au 20 juillet. On ne sait pas si les ouvriers restent payés pendant la fermeture.
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La Malaisie : Le ministre malaisien de la Santé, M. Adham Baba a décidé jeudi que le pays cessera d’administrer le vaccin COVID-19 produit par la société chinoise Sinovac lorsque ses approvisionnements seront terminés, car il dispose d’un nombre suffisant d’autres vaccins pour son programme.
Kuala Lumpur utilisera de plus en plus les vaccins à ARNm de Pfizer-BioNTech. Le pays a obtenu jusqu’à présent 12 millions de doses du vaccin Sinovac, ce qui est suffisant pour couvrir 18,75 % de la population.
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L’Indonésie : Le nombre quotidien d’infections confirmées en Indonésie a établi de nouveaux records pendant quatre jours consécutifs. Les autorités médicales ont recensé 56 757 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures et 982 décès, ce qui porte les agrégats à 2 726 803 infections connues et 70 192 décès.
Jakarta vient de délivrer une autorisation d’utilisation d’urgence pour le vaccin Pfizer-BioNTech, après que le pays a récemment obtenu l’engagement du fabricant de livrer 50 millions de doses d’ici la fin de l’année.
L’Indonésie a aussi reçu une deuxième livraison du vaccin Moderna en provenance des États-Unis par le biais du programme COVAX soutenue par l’OMS, soit 1,5 million de doses, ce qui porte le total de Moderna à 4,5 millions de doses. Le pays reçoit également jeudi un deuxième lot de vaccin Oxford-AstraZeneca, un don du gouvernement japonais de 1,16 million de doses qui s’ajoute au million déjà envoyé par Tokyo.
Au total, l’Indonésie a maintenant obtenu plus de 140 millions de doses de vaccin, principalement du Sinovac.
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